MONTAGE EN COURS : Memorandum

A partir d'une vingtaine d'heures de rushes de repérages Yves Mimaut a monté quelques séquences (larges), en vue de faire avancer l'écriture et de mettre à l'épreuve les dispositifs de tournages envisagés.

«Un jour ce sera à moi» aurait dit Raymond Belloc le jour de ses 14 ans, désignant depuis sa bicyclette le « château », une ruine jugée au sommet d'une colline dominant 57 clochers. Sa mère exhaussa son vœux 20 ans plus tard, et c'est ici que Raymond, devenu artiste, a peint plus de 300 toiles. Peintre renommé du Lot-et-Garonne, Raymond a légué à Jean, son neveu, la totalité de son œuvre ainsi que son domaine. Une fois successeur du trône, Jean a entassé les toiles du peintre dans un grenier humide. Puis il est tombé malade, et a fait de son fils Alain son légataire universel. Nouveaux maître du domaine, Alain exhume un à un les tableaux, mais en refuse la paternité à son défunt grand-oncle. Il affirme que cette collection fait de lui le gardien du plus grand secret de l'histoire de l'art. Après vingt ans de recherche, il conclue qu'il s'agirait du fond d'atelier de Cézanne. Un terrible secret qu'il aurait découvert grâce au pouvoir de divination que lui prodigue le lieu. Alain vieillit et veut assurer à sa descendance la prospérité. Il écrit un Mémorandum à l'adresse de ses deux enfants. Y sont consignés les détails historiques qui authentifient chaque toile, mais aussi des notes sur la force du lieu, qu'il faut savoir maîtriser. Sa fille Cécile l'a fui, c'est donc à moi, son fils, que vont être confiés les secrets de l'héritage.